MoVe and Be - Let's th sunshine in your heart

MoVe and Be - Let's th sunshine in your heart

faux, le CBD ne présente pas de troubles d'addiction

Lise Abou Mansour

Lise Abou Mansour

 
 

L'essentiel

  •  
    Le professeur Pier-Vincenzo Piazza travaille depuis plus de dix ans sur un médicament, l’AEF0117, qui permettrait de lutter contre l’addiction au cannabis. Il n’existe à ce jour aucun traitement spécifique à cette dépendance.
  •  
    Le médicament-candidat consiste à bloquer dans le cerveau une partie de l’activité du récepteur CB1, responsable des effets de l’addiction.
  •  
    Selon les premières études, l’AEF0117 aurait un triple effet : réduire les effets du cannabis, diminuer sa consommation et éviter l’apparition d’un syndrome de sevrage.
 

Un espoir. S’il n’existe à ce jour aucun traitement contre l’addiction au cannabis, le professeur Pier-Vincenzo Piazza, psychiatre, neurobiologiste et lauréat du Grand prix de l’Inserm, travaille depuis plus de dix ans sur un médicament qui permettrait de traiter spécifiquement cette dépendance.

Le nom de ce candidat médicament : l’AEF0117. Comment fonctionne-t-il ? Quels sont ses effets ? Où en sont les études cliniques ? 20 Minutes a rencontré le chercheur pour comprendre en quoi consiste cette molécule porteuse d’espoir.

En quoi consiste ce médicament ?

Pour trouver ce médicament, qui consiste en une gélule à avaler une fois par jour, l’équipe du professeur Piazza s’est intéressée à un récepteur particulier dans le cerveau : le CB1. Le THC, le principe actif du cannabis, entraîne une hyperactivation de ce récepteur responsable des effets de l’addiction. Et le candidat médicament vise à inhiber la signalisation du CB1.

 

Lise Abou Mansour

Lise Abou Mansour

 
 

L'essentiel

  •  
    Le professeur Pier-Vincenzo Piazza travaille depuis plus de dix ans sur un médicament, l’AEF0117, qui permettrait de lutter contre l’addiction au cannabis. Il n’existe à ce jour aucun traitement spécifique à cette dépendance.
  •  
    Le médicament-candidat consiste à bloquer dans le cerveau une partie de l’activité du récepteur CB1, responsable des effets de l’addiction.
  •  
    Selon les premières études, l’AEF0117 aurait un triple effet : réduire les effets du cannabis, diminuer sa consommation et éviter l’apparition d’un syndrome 

Un espoir. S’il n’existe à ce jour aucun traitement contre l’addiction au cannabis, le professeur Pier-Vincenzo Piazza, psychiatre, neurobiologiste et lauréat du Grand prix de l’Inserm, travaille depuis plus de dix ans sur un médicament qui permettrait de traiter spécifiquement cette dépendance.

Le nom de ce candidat médicament : l’AEF0117. Comment fonctionne-t-il ? Quels sont ses effets ? Où en sont les études cliniques ? 20 Minutes a rencontré le chercheur pour comprendre en quoi consiste cette molécule porteuse d’espoir.

En quoi consiste ce médicament ?

Pour trouver ce médicament, qui consiste en une gélule à avaler une fois par jour, l’équipe du professeur Piazza s’est intéressée à un récepteur particulier dans le cerveau : le CB1. Le THC, le principe actif du cannabis, entraîne une hyperactivation de ce récepteur responsable des effets de l’addiction. Et le candidat médicament vise à inhiber la signalisation du CB1.

Mais ce n’est pas si simple. D’anciens inhibiteurs avaient déjà cherché à bloquer toute l’activité du récepteur CB1, y compris les fonctions nécessaires au bon fonctionnement de l’organisme. Cela avait entraîné l’apparition de lourds effets secondaires, tels que dépression et anxiété, et avait donc empêché l’avancée des essais cliniques.

Cette nouvelle classe de médicaments, appelée « inhibiteurs spécifiques de la signalisation du récepteur CB1 » ou « CB1-SSi », bloque sélectivement l’activité du récepteur. « Avec nos molécules, on bloque seulement la partie liée à l’hyperactivation pathologique mais on préserve celle liée aux fonctions de base du récepteur », précise Pier-Vincenzo Piazza, à la tête d’Aelis Farma.

 

Lise Abou Mansour

Lise Abou Mansour

 
 

L'essentiel

  •  
    Le professeur Pier-Vincenzo Piazza travaille depuis plus de dix ans sur un médicament, l’AEF0117, qui permettrait de lutter contre l’addiction au cannabis. Il n’existe à ce jour aucun traitement spécifique à cette dépendance.
  •  
    Le médicament-candidat consiste à bloquer dans le cerveau une partie de l’activité du récepteur CB1, responsable des effets de l’addiction.
  •  
    Selon les premières études, l’AEF0117 aurait un triple effet : réduire les effets du cannabis, diminuer sa consommation et éviter l’apparition d’un syndrome de sevrage.
 

Un espoir. S’il n’existe à ce jour aucun traitement contre l’addiction au cannabis, le professeur Pier-Vincenzo Piazza, psychiatre, neurobiologiste et lauréat du Grand prix de l’Inserm, travaille depuis plus de dix ans sur un médicament qui permettrait de traiter spécifiquement cette dépendance.

Le nom de ce candidat médicament : l’AEF0117. Comment fonctionne-t-il ? Quels sont ses effets ? Où en sont les études cliniques ? 20 Minutes a rencontré le chercheur pour comprendre en quoi consiste cette molécule porteuse d’espoir.

En quoi consiste ce médicament ?

Pour trouver ce médicament, qui consiste en une gélule à avaler une fois par jour, l’équipe du professeur Piazza s’est intéressée à un récepteur particulier dans le cerveau : le CB1. Le THC, le principe actif du cannabis, entraîne une hyperactivation de ce récepteur responsable des effets de l’addiction. Et le candidat médicament vise à inhiber la signalisation du CB1.

Mais ce n’est pas si simple. D’anciens inhibiteurs avaient déjà cherché à bloquer toute l’activité du récepteur CB1, y compris les fonctions nécessaires au bon fonctionnement de l’organisme. Cela avait entraîné l’apparition de lourds effets secondaires, tels que dépression et anxiété, et avait donc empêché l’avancée des essais cliniques.

Cette nouvelle classe de médicaments, appelée « inhibiteurs spécifiques de la signalisation du récepteur CB1 » ou « CB1-SSi », bloque sélectivement l’activité du récepteur. « Avec nos molécules, on bloque seulement la partie liée à l’hyperactivation pathologique mais on préserve celle liée aux fonctions de base du récepteur », précise Pier-Vincenzo Piazza, à la tête d’Aelis Farma.

 

Veuillez fermer la vidéo flottante pour reprendre la lecture ici.

Quels sont ses effets ?

Pier-Vincenzo Piazza parle d’un « triple effet kiss cool » du traitement. Selon les premières études réalisées, « cette molécule permet d’abord d’inhiber les effets euphorisants du THC, explique le neurobiologiste. Chez l’homme, les addicts au cannabis ressentent moins les effets plaisants de la substance, le fait de fumer devient "moins bon que d’habitude" ».

Deuxième effet kiss cool : la personne prenant le candidat médicament aurait moins envie de consommer du cannabis.

Troisième et dernier effet : l’absence d'un sevrage précipité par la prise du médicament. « 50 % des addicts au cannabis auront, trois jours après l’arrêt, un syndrome de sevrage, avec une très forte anxiété ressentie et des difficultés à dormir et à manger. » Selon le professeur, les premières études réalisées n’ont mis en évidence aucun syndrome de sevrage précipité chez les patients ayant pris le traitement.

C’est pour quand ?

Si les premiers résultats sont prometteurs, la commercialisation du médicament n’est pas pour tout de suite. Plusieurs études cliniques ont déjà réalisées aux Etats-Unis. Deux essais de phase 1 effectués sur des animaux « n’ont pas mis en évidence d’effets secondaires graves et confirment la bonne tolérance d’AEF0117, même à des doses élevées », selon Aelis Farma.

Le traitement a ensuite été testé durant cinq jours sur 29 fumeurs réguliers américains dont la consommation de cannabis était supérieure à 1 g par jour, six jours sur sept. Ces derniers ont été scindés en deux groupes. L’un a reçu 0,06 mg d’AEF0117 et l’autre 1 mg. Dans chacun des deux groupes, les fumeurs ont ressenti une baisse de la sensation de bien-être et d’euphorie associée à la consommation de cannabis. Et ceux ayant reçu 1 mg de médicament ont également diminué leur consommation de cannabis à une prise quotidienne. Ce sont ces résultats qui ont permis au professeur de mettre en avant les « trois effets kiss cool ».

Une seconde phase de test, plus poussée, vient de s’achever. Elle a cette fois été réalisée sur une période de trois mois sur 333 personnes dépendantes réparties dans onze cliniques américaines. Quatre groupes ont été formés. Les trois premiers ont reçu quotidiennement trois doses différentes d’AEF0117, et le dernier un placebo. « Il s’agit de la plus grosse étude jamais réalisée pour le traitement de l’addiction au cannabis », se félicite le professeur Piazza. L’entreprise ne connaîtra les résultats de cet essai clinique qu’au troisième trimestre 2024.

S’ils s’avèrent positifs et que le candidat médicament est validé par la FDA (Food and Drug Administration), d’autres études seront alors réalisées aux Etats-Unis et en Europe avant une potentielle commercialisation. Pier-Vincenzo Piazza se montre optimiste. « Je suis confiant car on sait que le médicament est bien toléré ». En France, 900.000 personnes fument quotidiennement du cannabis, selon une étude réalisée par l’OFDT.



07/06/2024
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au site

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 21 autres membres